Salt Bae défie l'inflation : ses steaks à 820€ chez Nusr-Et restent rentables

Salt Bae défie l'inflation : ses steaks à 820€ chez Nusr-Et restent rentables

Actualité
Auteur Clément
Clément
Mis à jour le 14 août 2024

Nous avons récemment eu l'occasion de visiter l'un des restaurants Nusr-Et, la chaîne de steakhouses de luxe du célèbre chef turc Salt Bae. Commeanciens restaurateurs, nous étions particulièrement intéressés par la façon dont cette enseigne haut de gamme gère l'inflation actuelle. Malgré des prix qui peuvent sembler exorbitants pour certains, il s'avère que le modèle économique de Salt Bae reste solide, même en ces temps économiquement difficiles.

L'empire du steak de luxe face à l'inflation

Salt Bae, de son vrai nom Nusret Gökçe, a bâti un véritable empire culinaire autour du steak de luxe. Ses restaurants Nusr-Et sont réputés pour leurs coupes de viande d'exception et leurs présentations spectaculaires. Malgré l'inflation galopante qui touche de nombreux secteurs, les établissements Nusr-Et continuent d'afficher des prix astronomiques, avec notamment des steaks atteignant les 820 euros.

Cette stratégie de prix élevés pourrait sembler risquée dans le contexte économique actuel. Par contre, il semblerait que la clientèle fortunée de Salt Bae ne soit pas particulièrement sensible à ces augmentations. En effet, les restaurants Nusr-Et continuent d'attirer une clientèle prête à débourser des sommes considérables pour vivre une expérience culinaire unique.

Voici un aperçu des prix pratiqués dans les restaurants Nusr-Et :

Plat Prix (en euros)
Steak signature 820
Burger au bœuf Wagyu 150
Carpaccio de bœuf 70

Des additions record qui défient l'entendement

Nous avons été stupéfaits d'apprendre que certaines additions dans les restaurants Nusr-Et atteignent des sommets vertigineux. En janvier 2024, une note de 73.000 euros a été enregistrée dans l'établissement de Dubaï. Cette addition record comprenait :

  • Des plats à trois chiffres
  • Deux bouteilles de Petrus 2009 et une de Petrus 2011 pour un total de 65.000 euros
  • Cinq verres de cognac Louis XIII de Rémy Martin pour 7.000 euros

Le plus surprenant dans cette histoire est peut-être le pourboire laissé par le client. Celui-ci a en effet ajouté la somme impressionnante de 90.000 dirhams, soit environ 22.000 euros, à la note déjà conséquente. De tels montants nous rappellent l'époque où nous gérions notre propre restaurant, bien que nos additions aient été nettement plus modestes !

Adaptation et résilience face aux défis économiques

Malgré son apparente imperméabilité à l'inflation, l'empire Salt Bae n'est pas totalement épargné par les difficultés économiques. La hausse des factures d'énergie a notamment contraint l'entreprise à prendre des mesures d'économie. Selon le média britannique The Telegraph, Nusr-Et a mis en place des stratégies pour améliorer l'efficacité énergétique de ses établissements :

  1. Extinction du chauffage central après la fermeture
  2. Réduction du chauffage pendant les heures de pointe
  3. Optimisation de la consommation énergétique au niveau opérationnel

Ces mesures témoignent de la capacité d'adaptation de l'entreprise face aux défis économiques actuels. Néanmoins, il faut noter que certains établissements Nusr-Et n'ont pas survécu à la conjoncture difficile. La fermeture du restaurant de New York illustre les limites du modèle économique de Salt Bae, même si celui-ci reste globalement rentable.

Un modèle économique qui défie les lois du marché

Comme passionnés de restauration, nous ne pouvons qu'admirer la réussite de Salt Bae. Son concept unique, mêlant spectacle culinaire et luxe ostentatoire, semble avoir trouvé son public malgré - ou peut-être grâce à - des prix défiant toute concurrence. L'inflation qui touche durement de nombreux secteurs semble avoir peu d'impact sur sa clientèle fortunée.

Néanmoins, il est légitime de s'interroger sur la pérennité d'un tel modèle économique. La réussite de Salt Bae repose en grande partie sur son image de marque et sa capacité à créer le buzz. À long terme, il sera intéressant de voir si cette stratégie continuera à porter ses fruits ou si les lois du marché finiront par rattraper l'empire du steak de luxe.

Auteur Clément
Clément
Responsable du contenu chez Karého et passionné de gastronomie depuis une décénie